19 enero 2016

Les Analectes de Campos y Ruedos #47

Les Analectes de Campos y Ruedos  #47

18 janvier 2016

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Merci daesh

Aficionados, la survie de la corrida est assurée et au-delà !
Au-delà car d’ici quelques années, les Français vont en redemander. Oui et re-oui !
– Y’a du raaaaab ! Qui n’en veut ?
Ruée vers les arènes, Campos y Ruedos 02, 03 épuisés, gradins combles, dos nus en veux-tu en voilà, autosatisfaction au pinacle. InchJuli.
Et toi lecteur, tu te demandes qui a bien pu réaliser ce miracle ? Oui, tu t’interroges et tu te dis que les gars de Campos y Ruedos ont fondu les plombs et qu’ils ont oublié de mettre tous les fagots à l’abri.
Et tu as tort de croire ça, Ô lecteur — pourtant tu es un lecteur intelligent et très cultivé, en tout cas du niveau des contributeurs de ce site, Ô lecteur (donc là, normalement, certains ont déjà foutu le camp et c’est mieux ainsi) — car la vérité est là, dans les lignes écrites par un homme qui a coupé ses cheveux et qui s’est laissé pousser une jolie barbe blanche de vieux sage à la parole malheureusement incontinente.
La corrida sera plébiscitée par la société française dans les années à venir grâce à … daesh. Yes sirof course, allah, Bar-le-Duc et tutti quanti !
En semant la terreur en France (attentats du janvier et de novembre), daesh a fait comprendre à cette société française de tarlouzes bien pensantes qu’elle était maintenant prête à tuer, à faire couler le sang. Du coup, la corrida peut devenir son nouveau dada puisque on tue durant une corrida. La société va enfin comprendre — puisqu’elle accepte enfin de  » repenser ses priorités  » et de tuer l’ennemi — tout le bien-fondé de la corrida qui, ne l’oublions pas, a été inventée un matin frais de printemps il y a 19 000 ans lorsqu’un zigoto un rien hirsute, depuis longtemps érecté, décida, parce qu’il avait les crocs le mignon, de sortir de sa grotte toute crottée et d’aller faire chier le premier bovin frisoté qui passait par là.  » Ça a débuté comme ça  » comme dirait l’autre, sans cape et sans épée. C’est ce que le vieux barbu à l’incontinence verbale appelle « des analyses parfois à contre courant, quoique fondées  » ou encore plus fort  » une observation objective « .
Un extrait pour la route :
 » Au travers de ce prisme, une observation objective permet de comprendre que, pour la première fois de son histoire, ce n’est pas à la corrida d’évoluer vers la société pour survivre. C’est au contraire la société, parce que sa survie est menacée, qui a entrepris, sans le comprendre encore, de se ressourcer dans les valeurs dont la première est porteuse : la compassion universelle qui lui a tenu lieu de canne blanche pour compenser la cécité dont elle a trop longtemps fait preuve, est en train de céder la place au désir d’exprimer sa force et sa puissance face aux agressions.
Dans une société qui se croyait généreuse alors qu’elle n’était que faible, la corrida était insupportable aux yeux d’une majorité qui refoulait ses racines guerrières. Mais dans une société qui revendique son droit de tuer son semblable pour exister, la corrida retrouve sa valeur exemplaire, même s’il ne s’agit pour elle que de se mesurer à un taureau. Faire prendre conscience de cette réalité à un pays entier demandera du temps, mais les moyens dont nous nous sommes dotés avec le Musée Itinérant des Tauromachies Universelles sont de nature à nous rendre confiants. « 

La semaine de Campos y Ruedos

Des toros sans la tête (III)

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Tout est faisable dans une voiture. La longue route endort les plus détendus, le visage engoncé dans les pliures jamais parfaites d'un manteau, d'un pull ou d'un t-shirt sorti, pour l'occasion, du pochon des affaires sales. Le roulis rauque et récurrent de l'autovía berce les idées et éloigne le bavardage des autres, bavardage qui devient agréable litanie puis, enfin, rumeur …
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San Antonio, pardonnez-leur

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Le 17 janvier en Espagne, nous fêterons (ou pas) San Antonio Abad (Saint Antoine Abbé), le patron des animaux. Si cette date marque le coup d’envoi des premières manifestations taurines de l’année elle est surtout l’occasion de bénédictions d’animaux. Chats, chiens, poissons rouges, cochons d’Inde, chevaux de trait, bœufs, tortues et canaries portés à bout de bras par leurs maîtres …

Fourquet

Jean-Louis Fourquet, Céret 1994 © François Bruschet / Camposyruedos

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